» A day full of compassion - P r i v a t e

« La mort est le commencement de l’immortalité. »
Alfred de Vigny

P I V A T E " Valentin "

U

« Salut ! »

Valentin McGray n'avait aucune raison de se trouver dans le parc, et encore moins a cette heure précise. Il errait en sursautant légèrement au moindre bruit. Trace de son passé. Que pouvait-il y faire ? Cela restera marqué à jamais dans sa mémoire mais il essayait de le combattre. Même si il était vampire, son anxiété à l'égard des inconnus était toujours présente, bien malgré lui. C'était parfois même gênant, de sursauter à chaque fois, d'être autant méfiant vis-à-vis des inconnus, voir même des humains. Ridicule. Complètement ridicule. C'était un vampire désormais. Qu'avait-il à craindre des humains ? Qu’ils lui plantent un pieu en bois dans le coeur ? Ah ah, encore faudrait-il qu'ils découvrent sa nature de vampire. Mais c'était plus facile à dire qu’à faire, malheureusement. Souvent, Valentin se demandait ce qu'il faisait sur cette terre. Pourquoi n'avait-il pas sauté d'un pont, lors de son époque humaine ? Ce lui aurait épargné tout ça. Mais il ne pouvait se résoudre à abandonner sa confidente, la seule et l'unique. Alex. Que ferait-il sans elle ? C'était grâce a elle qu'il se tenait en vie, tant bien que mal. Mais elle était humaine ... À chaque fois, il devait prendre d’énormes précautions avec elle, un accident n'est jamais exclu. Cependant, si il lui faisait du mal, il s'en voudrait toute sa vie. Et pas sûr qu'il tiendrait longtemps, tout seul. Sauf s'il se faisait de nouveaux amis ...

Le parc n'était pas désert, comme d'habitude, mais il y avait moins de population que la dernière fois où il était venu. Tant mieux, ça lui éviterait de marcher a l'écart de tous. Hilarant, non ? A croire qu'il avait peur des humains. Franchement. Bon, d'accord, ce n'était pas vrai, il les haïssaient a cause de se qu'ils lui avaient fait mais il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine crainte. Tout ça a cause de son horrible passé. Mais que voulez-vous. Il marchait lentement, sans but, seul... Alone. Soudain, Valentin sortit son Ipod d'une de ses poches. Cela lui faisait penser à une chanson. Combien de fois l'avait-il écouté ? Elle était si bien et correspondait avec ce qu'il était en train de vivre. Il fit défiler les premières chansons et s'arrêta enfin sur le titre. Le doux son de la musique le détendit et il se remit en marche, les paroles défilant dans sa tête, tant ils les connaissaient par coeur. I walk a lonely road... Il ferma les yeux l'espace d'une minute et continua sa marche lente et sans but. I'm the only one and I walk alone... Bon, il n'était pas seul mais il marchait seul. Parole à la fois vrai et fausse. Au bout d'un moment, il fut complètement détendu et ne prêta plus attention aux promeneurs. Seul la musique l'accaparait. Il n'avait jamais été passionné par elle mais parfois, elle l'aidait à aller mieux. Il fallait bien une aide, quand même. My shadow's the only one that walks beside me...

Soudain, une présence dont il ne s'attendait pas le fit stoppé net et arrêta immédiatement son Ipod en le rangeant. Un vampire. Il sentait son odeur différente de celle des humains. « Salut ! » fit-elle. Bon sang, comment s'appelait-elle déjà ? Valentin savait que cela commençait par un P mais le nom entier ne lui vint pas de suite. Il tenta d'afficher un sourire qui, au final, n'était qu'une sorte de grimace. Il n'avait plus sourit depuis tant d'années qu'il ne savait plus comment on faisait. Il s'avança vers elle, cherchant toujours son nom.

« Hum, salut ... »

Son anxiété venait de prendre le dessus, voilà. Il priait pour que Pandora ne s'en aperçoive pas. Unepetiteminute... Pandora ? Mais oui, c'était bien son nom ! A, c'qu'il est fort ce petit. Ok, je me tais.

« Pandora. Ca fait longtemps. »

Sa voix n'était pas comme il voulait. Elle n'était pas ferme, pas sûre d'elle. En même tant, Valentin n'avait plus aucune confiance en lui alors, ça se ressentait sur sa voix. Logique. N'étant pas doué pour la conversation, le jeune vampire resta là, sans bouger, attendant qu'elle parle.

U

Valentin. On c’est vu y’a même pas trois jours ! Tu vas bien ?

E

Viens, on s’en va, j’aime pas ces types.

Valentin sentit que le regard de Pandora était étonné, voir même choqué. Quoi, il faisait si peur que ça ? Certes, son visage rejetait une profonde tristesse mais quand même. Puis il comprit lorsqu'elle lui reprocha que ça ne faisait pas si longtemps que ça. « Valentin. On c’est vu y’a même pas trois jours ! Tu vas bien ?» Il eut un regard étonné, à son tour. Jamais il n'aurait imaginé qu'il débloquait à ce point. Lui qui pensait aller mieux ... Tu parles, Charles. Il eut un air gêné - encore une fois - et garda le silence pendant un petit moment, preuve qu'il n'allait pas si bien que ça.

« Trois jours, seulement ? Pardonne moi Pandora, je n'ai plus la notion du temps. C'est juste qu'il passe tellement lentement pour moi qu'un jour me semble une éternité ... »

Il s'arrêta là, ne voulant pas donner l'impression du mec qui passe son temps à se plaindre. Il ne voulait pas qu'on ait pitié de lui, bien que ce soit quasi impossible avec son expression si triste et désespérée. C'était plus fort que lui. A quoi ça sert, de faire semblant d'être heureux ? A rien, ça ne sert strictement a rien, si ce n'est a vouloir mentir a soi-même et aux autres par la même occasion. De plus, Valentin était quelqu'un d'honnête, mentir n'ayant jamais été son fort. Mais il était aussi quelqu'un qui a besoin de se confier et le fait que Pandora soit là, ben ça l'arrangeait pas mal puisque l'idée de rester encore seul ne lui plaisait guère. Il n'était pas quelqu'un de solitaire, juste renfermé et anxieux a l'idée d'aborder les gens qu'il ne connaît pas. Oui, il était un petit peu timide, surtout es derniers temps, ayant totalement perdu l'habitude de parler aux étrangers. Avant, peut être que ça serait passé autrement. Peut être, peut être pas. La seule chose qu'il savait était qu'il devait changer, sortir de cette transe dans laquelle il s'était renfermé depuis trop d'années. Tout ça devait cesser, il devait redevenir quelqu'un de normal. Mais on le sait, les résolutions du genre sont dures à tenir. Il n'avait pas assez de motivation pour ça. De plus, il doutait du fait qu'il pourrait changer, un jour. Déjà que trouver quelque chose qui pouvait le rendre heureux était presque impossible alors changer ... Bon courage !

Une odeur de bière lui parvint. Il tourna la tête et aperçu un groupe de jeunes humains aux intention qu'il supposa mauvaises. Ils ne cessaient de fixer Pandora avec une intensité si forte que Valentin eut un mauvais pressentiment. Puis il songea que Pandora était forte, elle. Oui, elle saurait se défendre avec brio. Et puis, ces alcooliques étaient bien trop bourrés pour tenter quelque chose de mal. Où du moins, c'était ce que le jeune vampire espérait de tout coeur. Soudain, ils approchèrent. Valentin eut un mouvement de recul puis se dit que c'était ridicule et ne bougea pas, fixant les humains en espérant que ses yeux ne reflétaient pas la crainte qu'il éprouvait en songeant que le groupe approchaient d'eux. Que faire ? Pandora fut plus rapide que lui, glissa une main dans son dos qui le fit frémir et lui dit « Viens, on s’en va, j’aime pas ces types. ». Il approuva en hochant la tête. Heureusement qu'elle était là, au moins elle avait l'esprit plus vif que lui. Seul, il serait resté planté la comme un débile, sans rien faire. *Mais t'es un vampire, n'oublie pas, t'as pas peur des humains, c'est ta bouffe Valentin ! C'est comme les frites que t'aimais, avant. T’as pas peur des frites non ? Alors eux, c'est pareil, t'as pas peur* lui criait sa conscience. Il prit une inspiration et fit

« Ouais, t'as raison, ils ont pas l'air d'avoir de bonnes intentions. »

N'empêche, ça lui donnait l'impression de fuir les humains, une nouvelle fois, de n'être un pauvre lâche. Une morsure au coup et c'était fini. Mais tant qu'ils ne faisaient rien, les tuer n'était pas la meilleure solution. Pourtant, plus ils avançaient, plus ils avaient l'air agressifs. Valentin[e] jeta un coup d'oeil à Pandora [Pandorin] pour voir comment elle réagissait. Si elle passait à l'action [avec ses muscles], il la suivrait, sans doute. L'idée de tuer ne lui plaisait pas, certes mais si ça pouvait faire fuir sa terreur avec, pendant l'espace d'un petit peu de temps, aussi infime soit-il, il le ferait sans hésiter [et s'occupera des UV ensuite, pendant que Pandorin fera sa muscu]. Mais au fond de lui, il sentait que tuer ne résoudrait rien. Quoi qu'il en soit, sans s'en apercevoir, il faisait face aux humains bourrés qui riaient comme des abrutis...

« Bon, on part ou ... »

Il laissa sa phrase en suspend en se rendant compte de l'énormité qu'il venait de prononcer. Il n'avait jamais été bien agressif et voilà qu'il venait de donner l'idée de les tuer. Bon Dieu, mais qu'est-ce qui cloche, chez lui ?! Vraiment, ça va pas, mais alors pas du tout. Ce n'était pas un tueur. Il ne tuer que pas nécessité, pour se nourrir ou pour se défendre. Ces mecs là n'étaient que bourrés. Bon, aux intentions mauvaises mais quand même.

[Faites pas attention a ce qu'il y a entre crochet, j'étais en plein délire a ce moment là xD]

V

Punaise mais ils sont pots de colle, il leurs faut quoi pour dégagé ? Qu’on se roule une pelle ?

Pas de panique Pandora. Ce sont que des bouts de steaks. Sa ne fait pas mal le steak, hein Pandora ? Pandora ? Réponds ! Putain je suis morte de peur !

Pandora ignora les humains et continua droit. Valentin la suivit, bien entendu en ce demandant comment elle faisait pour rester aussi calme. Elle tremblait un petit peu mais c'était à peine visible. Les gars les suivaient, paraissant inlassables. C'était plutôt humoristique comme situation, quand on y pense : les humains suivant les vampires. Comme si c'était les vampires qui fuyaient et les humains qui poursuivaient. Bon d'accord, c'était un peu ça mais les vampires ne "fuyaient" pas exactement. Valentin tressaillit lorsque Pandora prit sa main et encore plus lorsqu'elle logea sa tête sur son épaule. Il n'était pas habitué à ça et ne s'y attendait pas vraiment, bien qu'il savait que c'était surtout pour faire croire aux mecs qu'ils étaient en couple. Le vampire espérait qu'ils ne devraient pas passer à l'étape au dessus, du style se rouler une pelle. Il apreçiait Pandora, c'était certain mais de là à l'embrasser, même pour jouer la comédie, ça le gênait un peu. Au bout d'un moment, Pandora enleva sa tête de l'épaule de Valentin et ils découvrirent avec horreur qu'ils étaient encerclés. Malin, ces humains. Mais cette situation semait le doute à Valentin. Que faire ? Dévoiler leurs véritables identités, tenter le scandale, la médiatisation, le dégoût des gens, les tentatives de meurtres, les ... Ok, je m'arrête là. Quoi qu'il en soit, cette idée engendrerait énormément de problème, tellement qui ne resterait plus à se tuer soi-même. Donc non, ce n'était pas la meilleure solution, mais alors quoi d'autre ? Peut être que ... *Bon Sang Valentin, tu réfléchis trop. Agis, tu penseras ensuite* Agissons.

Il prit alors une profonde inspiration et ressentit une vive douleur quelque part vers la joue, ou même le menton. Dévoilant ses talents d'acteurs, il fit style de tomber en arrière et se retrouva par terre. Bon, et maintenant, on fait quoi ? Il se releva et lança un regard assassin à celui qui l'avait frappé. *Ok, Valentin, calme toi* C’est facile de dire ça ou de penser ça mais quand il s'agit de passer a l'action. Poussé par des réflexions contradictoires, il s'éclipsa rapidement, profitant du fait que les mecs étaient tous en train de se battre avec Pandora. Valentin contourna le groupe, passa derrière l'un des mecs, s'approcha de lui, lui posa la main sur le cou, en veillant bien a ne pas appuyer trop fort. Mauvaise solution, il sentit immédiatement le pouls du jeune homme ainsi que la magnifique odeur du sang. Tant pis, il le jeta au sol et le regarda avant de s'occuper des autres. Il ne se battait pas trop mal, s'efforçant de paraître crédible et ne força pas. En fait, ça lui plaisait presque, de se battre contre des humains. Mais au bout d'un moment, il ne vit plus Pandora et lança un coup de point a son assaillant pour le faire tomber a terre et il pu regarder ou elle était. Il la repéra facilement et lui lança.

« On fait quoi ? Parce que j'ai comme l'impression qu'on, enfin qu'ils ne s'en sortiront pas sans égratignure ... »

Valentin avait prit quelques précautions pour formuler cette phrase. Il jeta un coup d'oeil aux humains. Ils n'étaient pas dans un très bon état...

[C'est très nul, excuse moi je savais pas quoi faire xD]

D

Valentin... Je ne connais qu'une seule punition pour ces connards qui devraient choisirent des filles un peu moins pâles. Personne ne nous regardent, personne ne nous entends, alors je te dis... Bon appétit!

J

oyant que Pandora ne faisait rien l'observait, Valentin s'arrêta et lui adressa u regard interrogateur. Lui qui pensait que la belle vampire se battrait elle aussi, comme les quelques minutes avant qu'il ne se mette à agir, mais non, elle restait là a observé. Enfin, c'est ce que le jeune vampire pensait. Puis il comprit que Pandora s'apprêtait à dévoiler son identité de buveuse de sang, il eut un air bien étonné. Mais qu'est ce qu'elle faisait ?! Mais Valentin était loin d'imaginer ce qu'elle allait faire ensuite. Lorsqu'elle enleva ses lentilles, il eut la mâchoire inférieure quelque part au niveau des genoux. Façon de parler, bien entendu. Non mais elle était inconsciente ou quoi ? Les humains tout autours, ce n'était pas ce qu'il manqué. Il suffisait qu'un seul humain voit les yeux de Pandora et c'était fichu. Tout était fichu. Valentin... Je ne connais qu'une seule punition pour ces connards qui devraient choisirent des filles un peu moins pâles. Personne ne nous regarde, personne ne nous entend, alors je te dis... Bon appétit! fit-elle. Valentin fut dubitatif. Personne ne les voyait, c'était certain ça ? Parce que bon, c'est clair que les humains, niveau ouï, odorat et tout le reste, ils n’étaient pas bien forts mais quand même. Puis l'odeur du sang lui parvint aux narines et il oublia toute ses récitantes et s'empara de l'humain le plus proche de lui. Exquis. Délicieux même. Ah, ce qu'il savourait !

« Bon appétit à toi aussi ! »

Le goût du sang était si bon qu'il ne se souciait même plus des gens aux alentours. Depuis combien de temps n'avait-il pas bu ? Un bon moment. C'est ça, de rester enfermé toute la journée chez soit, ou même d'errer seul dans la ville. Puis il sentit le regard de Pandora posé sur lui. Il leva la tête, s'essuya sa bouche ensanglantée avec le bras de l'humain vidé de son sang et regarda à son tour Pandora. Elle était dépourvue de ses lentilles vertes. Il réussit à articuler la seule chose qui lui venait a l'esprit.

« Et comment tu vas faire, maintenant que tu t'es débarrassée de tes lentilles ? »

Peut être qu'elle en avait d'autre, peut être pas. Il préférait poser la question, au cas où, même si le fait que la vampire puisse oublier qu'elle n'avait plus ses lentilles était difficilement envisageable.

» Il a plusieurs mots pour qualifier l’acte de Valentin. Gor, beurk, trop crade, immonde, répugnant et inhumain. En effet. Valentin venait d’utiliser le bras tout flasque du gars pour s’essuyer la bouche ! Non mais franchement, les hommes ne sont pas des serviettes à bouche. Je souris tout de même, tout en étant franchement dégoûtée. Je m’approchai du garçon en fessant de même mais avec ma main et fis gicler le sang de celle-ci d’un vif mouvement de main. Je me sentais vraiment bizarre. Je m’approchais encore, après avoir marchée sur les trois corps qui nous séparaient. Je regardais l’état des corps et eu une idée. Je mis mes lentilles de secours et me concentrai pour pleurer à flots. Je criai de toutes mes forces, fessant retentir mon cris dans tout le parc. Les gens accouraient, voyant le massacre. Je fis semblant de trembler et bégayai en montrant du doigt le sentier sombre.

- Il… Il était là ! J’étais avec mon petit copain quand alors il est… ARRIVER ! Il a bondit sur ces pauvres jeunes et …

» Je me jetai dans les bras du policier comme une pauvre petite fille. Les gens du parc, horrifiés, partirent en courrant. Le policier et ses compères partirent à la recherche de la présumé bête, le soit disant il. Au bout de cinq minutes j’explosai de rire, mes talents d’actrice sont relativement bons. Je regardais la tête des pauvres gens morts et souris de mon travail. Tellement déchiqueté de partout qu’on pourrais croire qu’ils se sont fait écrasés sept fois par un camions transportant du coca-cola. C’est étrange, je n’avais pas envie d’en boire. Il y avait pleins d’envies qui défilaient dans ma tête. Des envies étranges qui me font peur, souvent au sujet de Valentin. Dont une, l’envie de… l’embrasser. Je reculai de deux pas, tombant en arrière, faute d’avoir culbuter un corps. Je me rattrapais avec mes mains et regardai Valentin, la bouche grande ouverte, me demandant encore pourquoi cette pensée était encore présente en moi. Si il fallait te dire tout ce que je voulais faire… J’avais envie de me lever, de m’approcher lentement de lui et de… PANDORA ! T’es une tarée. Ce n’est pas parce que tu as chassée avec lui, que tu lui as tout confiée et lui pareil, que tu dois t’imaginer des trucs de fous. Tentant de me ressaisir je dis.

- Dis moi… Toi aussi t’as un truc qui cloche ou bien je suis toute seule à t’ai…

» Je me stoppai là, ne voulant pas continuer et dire une connerie monumentale. J’avais froid. Comme si j’étais, malade. Mais bien sur ce n’est pas possible, c’est ma folle-attitude qui prend trop le dessus. C’est trop dément. Ce n’est pas de l’amour, c’est de l’attirance. Enfin, un truc du genre. C’est quelque chose qui prend le dessus et qui… Ce truc n’existe pas, ce n’est pas de l’attirance, c’est plus. C’est comme une maladie. Je voulais reculer mais mon corps en décida autrement. Je me levai avec la fâcheuse envie de m’approcher. Une lutte contre soit même. Une lutte entre moi et quelque chose d’inconnu. Finalement, j’aime bien cette sensation. Ces envies irrésistibles et plus folles les unes que les autres. J’ai été piquée par Cupidon je pense, ou bien cet humain à été piqué et j’ai lamentablement héritée de sa flèche mortelle. Ou bien je n’ai pas été piquée…

Valentin sentit une répugnance mal dissimulée dans le sourire de Pandora. Ben quoi, ils étaient morts, ils s'en foutaient qu'on utilise leurs bouches pour s'essuyer non ? Le jeune vampire avait fait ça souvent et ne ressentait rien d'immonde ou quoi. Après tout, il était bien un vampire, et un vampire ne se comporte pas soigneusement comme un vulgaire humain. Mais bref, passons. Soudain, Pandora remit des lentilles, répondant sans paroles à la question précédente de Valentin. Enfin, répondant , encore aurait-il fallu qu'elle s'en aperçoive. M'enfin, c'est juste un détail sans importance. Le plus important, pour le moment était que Pandora venait de se mettre à pleurer. Mais bien fort, tellement que des gens accouraient et certains manquaient de s'évanouir en voyant le champ d'horreur, le champ de bataille, cette vision d'horreur. Soudain, des mecs en uniforme apparurent. Des policiers, déduisit Valentin. Mais qu'il est fort, ce petit [xD]. Pandora était réellement éblouissante dans le rôle de comédienne. Pour ne pas faire foiré le truc, le vampire décida lui aussi d'entrer dans son jeu et afficha un air à la fois horrifié et sous le choc. Les policiers, pas très futés, faut le dire, partirent chercher la bête. Pandora éclata d'un rire qui vous donnez envie de rire vous aussi. Puis elle tomba, trébuchant sur un corps. Que lui arrivait-il ? Valentin, en bon chevalier, se pencha et la regarda.

« Hé, tu vas bien ?! »

Son visage n'était qu'a quelque centimètre du sien. Normalement, cela aurait du le gêner mais cette situation était si ... comment dire ... si ... bien ! Il aurait même pu l'embrasser. C'est pas qu'il en avait envie mais ... en fait si, il en avait bien envie. Les yeux de Pandora semblaient lui implorer quelque chose. Quoi ? S'arrachant au visage de la vampire, Valentin se redressa, remarquant ce qu'il avait fait. Comment réagirait-elle ? Mal, certainement. Mais non, ça ne se passa pas exactement comme ça. C'était ... étrange. Dis moi… Toi aussi t’as un truc qui cloche ou bien je suis toute seule à t’ai… Ah, elle aussi ? Alors il n'était pas le seul a débloquer. Cela le réconforta. Quoi que, quand on y pense, ça n'avait rien de réconfortant.

« Hein ? Ah heu oui ... euh non, enfin ... Non, tu n'est pas la seule, j'ai moi aussi un truc qui va pas. C'est sûrement ce sang là ou ... pas. En fait, c'est pas ce sang qui m'attire, c'est plutôt ... Ouais hum non, laisse tomber. »

*Valentin, ça va pas du tout, mais alors PAS DU TOUT !* Jamais il ne lui était arrivé pareille sensation et c'était plutôt déconcertant. Très, même ! *Bon Dieu, ressaisis toi enfin ! C'est Pandora, ton amie, tu ne dois pas ressentir cette attirance envers elle ... non ? * Même ses pensées étaient embrouillées. Mais qu'est ce qu'il se passe ?! Le jeune vampire aurait donné cher pour le savoir et pour se tirer de cette situation pas mal embarrassante. Et HEUREUSEMENT qu'il n'avait pas poursuivit sa phrase, heureusement ! C'était vraiment hyper embarrassant.

I

- Excuse moi je…Je sais pas se qui m’a pris !

N

Pandora semblait bien perturbée, elle aussi. Au moins, Valentin n’était pas le seul à être complètement perdu. Il ne savait pas du tout ce qu’il leurs arrivaient et ce désir qu’il ressentait lui semblait insurmontable. Il ne pouvait se détacher des yeux de Pandora. C’était comme si elle accaparait toute son attention. Quoique, c’était le cas. Il ne voyait qu’elle, elle et son visage, son visage et … Chuut Valentin, calme toi. Il n’avait jamais ressenti une sensation pareille à ce qu’il éprouvait maintenant, jamais eut ce désir, ce sentiment d’impuissance. Il ne contrôlait plus rien et sentait que quelque chose était sur le point d’arriver. Mais quoi ? Comment cesser ce … cette chose ? C’était impossible et complètement fou. Il a parfois des jours où l’on se dit que lutter ne sert a rien. Le meilleur moyen de résister à la tentation est l’y céder. Valentin n’était pas d’accord avec ce proverbe. Mais ce n’était pas le moment de faire de l’esprit, il y avait autre chose de plus grave, de bien plus grave. Soudain, le visage de Pandora lui sembla très très proche. Il ne réagit pas assez rapidement et sentit les lèvres douces de la vampire se poser sur les siennes. Ils étaient en train de s’embrasser. Et ce baiser était formidable. Valentin n’avait embrassé quelqu’un qu’une seule fois et ça n’avait pas été aussi intense. Il ne se souvenait plus de rien, avait même oublier qui il était. La seule chose qu’il savait et qu’il sentait était les lèvres de Pandora sur les siennes. Elle caressa ses cheveux…Puis elle arrêta. Brusquement. Excuse moi je…Je sais pas se qui m’a pris ! fit-elle. Allez Valentin, réagit, ne la laisse pas penser que …

« Non, Pandora … Attends ! »

Voilà que la belle vampire détalait dans le parc, sous le regard des enfants. Valentin leurs jeta un regard et la suivit. Tout deux courraient à une vitesse d’humain désormais, et c’était peut être la meilleure solution. Manquerait plus que les gens sachent qu’ils étaient vampire. En chemin, Valentin croisa le chemin d’une converse abandonnée. Elle était à Pandora, c’était certain. Il la prit et reprit sa course, se guidant désormais par l’odeur, ne pouvant plus voir Pandora. Soudain, il vit une seconde converse. Bon sang, elle jouait au petit poucet ou quoi ? Il ramassa la deuxième chaussure et se remit à courir, inlassablement. Avait-elle des regrets sur ce qui c’était passé ? Se sentait-elle honteuse ? Tant de questions se bousculaient dans l’esprit du vampire, qui commençait à se sentir un peu c*n. Non mais c’est vrai, vous avez déjà vu quelqu’un courrant dans un parc avec deux converses à la main ? C’était juste un peu ridicule. Un tout petit peu. Pendant combien de temps cette course continuerait ? Non pas qu’il était fatigué mais il voulait retrouver Pandora. Ils fallaient parler. Enfin, si c’était encore possible parce que, pas sûr que Valentin se contrôlerait de nouveau. Il espérait réellement que cette histoire inexplicable ne gâcherait en rien leur amitié. Il ne voulait pas que Pandora le lâche, il avait trop besoin de soutien en ce moment. Soudain, il aperçu une fille qui courait, ses cheveux flottants derrière elle.

« Pandora ?! »

Il en avait assez de courir, les deux converses à la main. La seule chose qu’il voulait était de la retrouver, de lui parler … Il se sentait toujours bizarre, encore sous le coup du baiser. C’était … Valentin manquait de mots pour définir ce qu’il ressentait en ce moment même. Il était bouleversé. Oui, c’était pas mal ça, comme qualificatif…

L

- Je ne sais ce qu’il se passe, je ne sais pas si tu as compris toi aussi mais moi je crois savoir. Je t’aime et … Rooh ! On est malade, contaminé par je ne sais quoi. Et toute la ville, enfin le village, va être sous l’emprise de ce virus. Mais quand j’y pense… Non rien.

F

- Maintenant j’ai peur

Pandora était agenouillée dans l’herbe lorsque Valentin la retrouva. Elle semblait plutôt mal en point. Très mal en point, même. Etait-elle malade ? Inquiet, le vampire avança rapidement vers elle et la releva doucement. Elle avait une touffe d’herbe dans la main. Elle avait du souffrir pour en être arriver a arracher de l’herbe. Mais étrangement, elle se sentit mieux. Etait-ce parce que Valentin était près d’elle ? Cette solution lui arracha un sourire intérieur de satisfaction, qu’il ne montra bien évidement pas. Son visage était plutôt livide, car lui aussi c’était sentit mal avant de la retrouver. Le souffle court, il la regarda dans les yeux. Je ne sais ce qu’il se passe, je ne sais pas si tu as compris toi aussi mais moi je crois savoir. Je t’aime et … Rooh ! On est malade, contaminé par je ne sais quoi. Et toute la ville, enfin le village, va être sous l’emprise de ce virus. Mais quand j’y pense… Non rien. Elle l’aimait, vraiment ? C’était donc ça, la sensation d’aimer quelqu’un ? Parce quand on y pense, lui aussi l’aimait.

« Pandora, c’est certain, on est malade. Alors tu sais, moi aussi, je t’aime … Je sais pas comment ça va se passer, comment faire pour que ça aille mieux mais j’ai le sentiment que rester loin de toi … C’est impossible … Je … »

Il soupira. Il n’aurait jamais cru être capable de jour de dire "je t’aime" à une fille, encore moins à Pandora. C’était quelqu’un de réservé et depuis ce qu’il c’était passé il y a des années et des années, il ne croyait plus a l’amour. Mais il espérait qu’entre lui et Pandora, ça marcherait. Au moins un petit peu … Puis, elle l’embrassa, avec encore plus de force et d’intensité que le premier. Il lui rendit, avec la même force. C’était presque surréaliste et il aimait ça. A croire qu’il ne pouvait plus s’en passer, qu’il devenait accro. Il l’aimait, c’était sûr et c’était beau … Puis elle interrompit ce baiser pourtant si fantastique et se retourna.

« Ca ne va pas ? J’ai fait quelque chose qu’il fallait pas ou … »

Les brusques changements de Pandora le déroutaient complètement. Entre ça et la maladie, ça n’allait plus. Valentin se sentait fou. Il était fou. Malade, fou et amoureux d’une vampire qui était entrain de pleurer. Elle pleurait ? Héé, t’attends quoi, le déluge Valentin ? Vas-y, soutient là, dépêche toi ! Il lui mit la main sur l’épaule et entendit une petite phrase. Elle avait peur, mais de quoi ?

« Ecoute, je ne sais pas ce qu’il nous arrive mais tu peux compter sur moi tu sais. Pendant toutes ces années, tu as été là pour moi, tu as écouté mes récits de dépressif et tu m’as toujours soutenu. Maintenant que je vais … un petit peu mieux, j’aimerais que ça change, tu vois. Tu peux te confier a moi, comme je l’ai fait pendant si longtemps … »

C’était sincère. Très sincère. C’est vrai, il se sentait un peu mieux. Revivre, même. Même si cette maladie avait tout chamboulée, elle lui avait été quelque peu bénéfique, qu’il soit sous son emprise ou non. En fait, c’était ça, ce dont il avait besoin. Il avait besoin de se sentir aimer, apprécier et de ne pas être qu’un dépressif qui ne voit personne, sans amis, ne sort pas de chez lui … Il voulait revivre, rattraper tout ce dont il avait perdu à se morfondre, à se plaindre intérieurement. Dire qu’il avait pensé au suicide ! Et bien heureusement qu’il ne l’avait pas fait, parce qu’il serait passé à coté de quelque chose. Désormais, il y avait Pandora et il espérait que quand ce virus sera partit, ce qu’il ressentait pour Pandora et ce qu’elle ressentait, ça serait pareil, sincère. Que ça ne gâcherait pas tout ce qu’ils venaient de vivre depuis qu’ils avaient bu le sang des humains alcooliques et drogués. Que tout irait bien et que ce n'était pas une aventure d'une heure seulement. Peut être qu'il ne s'en remettrait pas ... Bon, d'accord, c'est juste un peu extrème mais bon ...

I

- Si la ville est malade elle va contaminée toutes les autres villes. Tout le monde va coucher avec tout le monde, il va y avoir le sida et on va tous crever. J’ai peur que cette maladie soit mortelle, j’ai peur de te perdre. Je ne sais pas d’où ce truc viens, ni où il ira. Regarde, la moitié de ce parc est déjà contaminé. Le second problème, c’est que je crois que moi ce n’est pas la maladie qui m’emporte…

J

Valentin sentit Pandora frissonner. Pourquoi ? Il n’en savait rien et ne préféra pas se poser trop de question. Il doutait que son esprit fonctionne encore, avec tout ce qu’il se posait. Les réponses ne venaient de toute façon pas, alors, ça ne servait à strictement rien. Il regardait Pandora et se demandait à quoi elle pensait. Vous avez jamais ressentit le désir de pouvoir lire dans les pensées des autres sans qu’on puisse lire les vôtres ? C’était à ça que lui pensait. Puis elle exprima le fond de sa pensée. Si la ville est malade elle va contaminée toutes les autres villes. Tout le monde va coucher avec tout le monde, il va y avoir le sida et on va tous crever. J’ai peur que cette maladie soit mortelle, j’ai peur de te perdre. Je ne sais pas d’où ce truc viens, ni où il ira. Regarde, la moitié de ce parc est déjà contaminé. Le second problème, c’est que je crois que moi ce n’est pas la maladie qui m’emporte… Il soupira. Elle pensait trop.

« Ce n’est pas faux, malheureusement. Mais si cette maladie est mortelle, nous devrions profiter au maximum. Je ne veux pas te perdre, moi non plus. Mais je pense que se poser des questions ne sert a rien… Je t'aime Pandora, et je ne sais pas depuis comben de temps ...»

Mais elle avait raison, les gens tout auteurs des deux vampires s’embrassaient, les uns avec fougue, les autres avec plus de retenue. Il se demandait ce que ça faisait, d’embrasser un inconnu. Déjà que cette idée le dégoûtait … Puis il pensa à tous ces célibataires. Peut être qu’ils ne s’en rendaient pas compte mais ils devaient être aux anges. Bientôt, tout le monde trouverait chaussure à son pied, comme on dit, en parlant d’homme ou de femme, bien sûr. Tiens, parlant de chaussures, Valentin avait laissé les converses de Pandora pas loin. Parce que oui, elle était toujours pied nu. Bien que les vampires n’étaient pas très sensibles des pieds, pour un humain, marcher sans chaussures devait faire un mal de chien.

« Au fait, je t’ai ramené tes converses, Cendrillon »

Il avait parlé avec une pointe d’amusement dans sa voix et souriait. Depuis combien de temps n’avait-t-il pas souri avec sincérité ? Il se sentait revivre, avec Pandora à ses cotés. Il regarda les gens dans le parc, de plus en plus nombreux à s’embrasser, même les enfants. Tout ce cirque le dégoûtait parfaitement. Voir une mamie embrasser un jeune, voir une mère embrasser sa fille. Et ces gosses ! Ils étaient trop jeune pour embrasser, trop jeunes pour coucher. Le pire c’est que certain avaient même l’air d’apprécier ça …

« Bon, tu veux pas qu'on aille autre part, parce que tout ces gens là, ça devient un peu ... 'Fin, je sais pas, comme tu veux. On a qu'a aller quelque part où il n'y a personne...»

Sauf que c'était juste un peu dificile de trouver un endroit où il n'y avait personne. Arf, réfléchis avant de parler, Valentin, au lieu d'ouvrir ta bouche pour rien dire ...

E

- Tu sais… Je vais partir. Je… Faut que j’aille voir un truc dans l’univers du livre.

J

F.I.N