Nouvelle école ...

Accompagnée de la directrice, je parcoure les longs couloirs de ce nouveau lycée que je vais devoir connaître par coeur jusqu'à ma salle de classe. Lorsque la principale frappa, ces trois coups furent comme trois coups de tambours dans ma poitrine. Je respirais un grand coup avant de m'avancer dans la salle de classe et de défier les nouveaux regards qui se posaient sur moi. Être nouvelle n'est pas simple, mais arriver en cours d'année l'est encore moins. La principale me présente, me souhaite une bonne année scolaire et s'en va. Le professeur (je n'ai pas retenu son nom) me désigne une place au fond de la classe.
Chouette, pas de voisin ni de voisine, je suis toute seule, je vais pouvoir somnoler en paix. Sur le chemin qui mène à ma place (manque de bol, elle se trouve au dernier rang) je sens les regards interrogateurs de mes nouveaux camarades sur moi. Les filles regardent mes fringues, tandis que les gars me mattent de bas en haut sans oublier de détails. "Encore des pervers" pensais-je, mais je ne l'espérais pas. Le tableau classique. J'imagine que bientôt, la "reine" du lycée allait décider de mon sort, si j'étais influencable ou si je faisais partie des souffres-douleurs.
Dans mon ancien lycée, j'avais été pom-pom girl une année, mais je ne sais pourquoi, les filles m'avaient jeté et du jour au lendemain, j'étais passée du rang des "supers-girls" au rang des "super-nulles". On va dire que ça m'avait assez perturbé. Tout ce que j'espérais, c'était que ce lycée soit génial, que je trouve un garçon pas trop moche qui fasse pas trop de blagues sur les blondes, une bande de copines extra, et que la reine du lycée soit aussi sympa que je l'imaginais.
Le cours se passa sans perturbations, le professeur a fait comme si je n'étais pas là. C'est à la sonnerie que tout se corça, lorsqu'on dû sortir de la classe pour aller en récréation. Je craignais les nouveaux regards et je sais que souvent, les gens te jugent au premier regard, j'essayais donc de paraître normale, sans trop faire "grosse bourgeoise" ni "celle qui pas un sous en poche". En tout cas, j'espère que quelqu'un osera faire le premier pas pour m'adresser la parole car je sais que je n'arriverais pas à vaincre ma timidité ...

Je me levais lorsque une voix retentit dans mon dos
Salut ! Moi c'est Elena. Antonia c'est ça ?
Je l'observais un moment. Qu'est ce qu'elle était belle !! Je comprends que les garçons la regardent avec tant d'admiration !!
Oui, je m'appelle Antonia. Peux-tu me dire qu'est ce que c'était comme cours ?? "Comment s'ennuyer en classe" ou alors "L'apprentissage de l'ennui mortel" ??...

Elle eut l'air contente de ma remarque car ses traits dessinèrent un large sourire sur son visage.
Un mélange des deux. Mais les maths, c'est tout le temps comme ça, faut juste faire genre que tu t'interresses, et c'est bon t'as la prof dans ta poche... Moi elle m'aime pas parce que je dessine sur la table au lieu de faire ses fractions. J'ai horreur de ça - les fractions hein, pas les dessins. Pas toi ?
Elle a eu l'air de s'arrêter dans son élan, comme si quelqu'un l'avait coupée ou si quelque chose avait attiré son attention. Je n'y fit pas attention.
J'ai tout simplement HORREUR des fractions !! *sourire* Depuis que je suis toute petite, c'est à peu près la seule matière avec l'histoire géo où je n'y comprends absolument rien !! Neuf douxième divisé par quatre quatorzième, franchement, c'est pas pour moi !!

Je regardais autour de moi et je vis deux filles sortir des toilettes et s'avancer vers nous. L'une était grande, brune, l'air discrète tandis que l'autre était rousse et n'avais l'air d'attendre qu'une chose, s'éclater !!

- Je suis en seconde E, en faite dans notre classe c’est un peu particulier. C’est tout ceux qui on moins de seize ans et qui sont envoyé par le gouvernement. En faite pas beaucoup quoi. On est même pas quinze. Au faite Elena, toi aussi tu auras un problème de rouge ? Parce que moi, ce n’est pas ma période …

Je me demandais ce que c'était mais finalement, je me suis dis que ce n'était pas mes affaires. Soudain, Pandora fit un large sourire à Elena, révoilant sans le vouloir des canines incroyablement longues. Cette fois, j'en était sûre. Elle faisait partie des leurs. Elena n'a pas eu l'air choquée de cette découverte. Je regardais Pandora avec insistence, pour qu'elle me donne une explication, mais elle resta muette.
J'essayais de continuer la conversation.
- Alors, comme ça, tu es envoyée par le gouvernement ?...
Je m'en rendis compte seulement après, ma voix tremblait. Je regardais mes mains, on eut dit qu'elles dansaient la macarena ... En fait, je tremblais de la tête aux pieds. C'était insupportable. J'ai l'impression que je vais m'évanouir.
Je n'entendis même pas la réponse de Pandora, je murmurais une excuse et courais jusqu'à chez moi. Arrivée dans ma maison, je m'allongeais directement sur mon lit, sans prendre la peine de retirer mes chaussures. Je plongeais dans un sommeil sans rêve. Je fus réveillée en pleine nuit par un étrange bruit. J'ouvrais la fenêtre et vis un homme passer. Il se retourna, et là, ce fut le choc. Je tombais. Noir.